2025, l'année où l'on commence à remonter à la surface

2025, l'année où l'on commence à remonter à la surface

Il y a 10 ans, au moment des attentats de Charlie Hebdo, j’étais responsable du numérique à Nice Matin.
Suite à l’appel de deux développeurs niçois à l’origine de l’idée, l’application #jesuischarlie, éditée par Nice Matin, a été validée et promue sur les stores en quelques heures après un mail à Tim Cook.
Elle a été dans le top 3 de l’AppStore pendant quelques jours. Le principe était simple : il s’agissait de se localiser pour faire apparaitre le hashtag #jesuischarlie et permettre aux citoyens du monde entier de se rassembler, visuellement, autour de l’idée commune que la liberté d’expression a besoin d’être défendue.

C’est l’un de mes meilleurs souvenirs de mon passage à Nice Matin, et l’une de mes fiertés de journaliste et responsable numérique : favoriser une initiative qui permette de témoigner d’un moment commun, le tout rendu possible par une collaboration entre l’univers des médias et celui de la tech.

Aujourd’hui, la guerre est déclarée entre ces deux univers.
Google annonce au CES que les TV Android disposeront d’une IA qui résumera l’actualité ; Meta annonce que la vérification des faits par des professionnels n’est pas une bonne chose, ou explique qu’avoir des profils IA sur ses plateformes c’est bien, ça pourrait permettre d’augmenter l’engagement ; Jeff Bezos d’Amazon influe sur le Washington Post pour favoriser Trump ; Tiktok a tellement pourri l’élection présidentielle en Roumanie qu’elle a été annulée par le Conseil constitutionnel. Et ne parlons pas de Musk.

Après le web de la connaissance avant 2000, puis celui de la relation à partir de 2005, celui de la monétisation à tout prix depuis 2010 mènent à de bien funestes conséquences. On suffoque un peu là non ?

Ceci dit, nous approchons du fond de la piscine : 2026, élections municipales ; 2027, élection présidentielle.
La question est de savoir si nous raclons le fond pendant des années où si nous nous réveillons collectivement pour remonter à l’air libre en donnant un salvateur coup de pied.

2025 est la bonne année pour s’éveiller, s’organiser, se dire que les médias ont peut être un peu trop singé les pensées des entrepreneurs de la tech dans une course à l’audience que l’on sait sans fin - et in fine peu rémunératrice pour la plupart.

De mon côté, je fléchis les chevilles pour être en position de donner mes coups de pied.
Cela passe par rejoindre une entreprise qui oeuvre, littéralement, à donner les moyens aux journalistes et aux médias à comprendre et s’emparer des évolutions de la tech, du climat, des rapports entre humains et des problématiques du moment. Merci Samsa de m’accueillir part-time en tant que responsable innovation et conseil.

En parallèle mes autres activités prennent forme.
Après avoir initié, porté ou accompagné la transition digitale dans les médias, j’accompagne les transitions liées aux responsabilités sociales, financières et environnementales de toute entreprise. Sur ce volet j’ai commencé par m’informer, me former (merci Bcorp France), j’ai rejoint la CEC, aka la Convention des Entreprises pour le Climat (merci Raphaël), et je suis intervenu ces dernières semaines pour accompagner des dirigeants d’entreprises dont des start-ups sur du management d’équipe ou des problématiques de communication (merci makesense notamment).

Et vous, quels coups de pied tentez-vous pour remonter à l’air libre ?

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